L’accompagnement psychologique des enfants après divorce

Le divorce, une réalité touchant de nombreuses familles françaises, impacte en profondeur le bien-être de chaque membre, et plus particulièrement celui des enfants. En France, on estime qu'environ 300 000 enfants sont concernés chaque année par le divorce de leurs parents, nécessitant souvent un accompagnement psychologique spécifique. Cette transition familiale, bien que parfois nécessaire, peut engendrer un bouleversement émotionnel et psychologique important, nécessitant une attention particulière et un accompagnement adapté. Comprendre les réactions des enfants face à cette situation et connaître les ressources disponibles en matière d'accompagnement psychologique sont essentiels pour les aider à traverser cette période délicate. Le soutien psychologique, combiné à une information juridique claire, peut aider les parents à mieux gérer cette transition pour le bien-être de leurs enfants.

Le divorce est souvent perçu comme un événement stressant, capable de perturber l'équilibre émotionnel et social de l'enfant. Il est crucial de reconnaître que le divorce en lui-même n'est pas intrinsèquement néfaste. Cependant, la manière dont les parents gèrent la séparation, communiquent entre eux et soutiennent leurs enfants a un impact significatif sur leur capacité à s'adapter et à surmonter les difficultés. Un environnement familial conflictuel, une communication difficile entre les parents ou un manque de soutien émotionnel peuvent amplifier les effets négatifs du divorce sur le développement psychologique de l'enfant. L'accès à des conseils juridiques et à un accompagnement parental adapté est donc primordial pour minimiser ces impacts. Le rôle des parents dans le maintien d'un environnement stable est fondamental pour le bien-être psychologique de l'enfant.

Comprendre les réactions psychologiques des enfants face au divorce : un éventail de manifestations

Face au divorce, les enfants peuvent manifester une grande variété d'émotions et de comportements, souvent influencés par leur âge, leur personnalité et le contexte familial. Il est primordial de comprendre ces réactions pour pouvoir leur apporter un soutien adapté et un accompagnement psychologique efficace. En effet, ignorer ou minimiser les émotions d'un enfant face au divorce peut avoir des conséquences négatives sur son développement et son bien-être à long terme. Il est donc essentiel d'être attentif aux signaux qu'il envoie et de lui offrir un espace d'expression sécurisé. L'accompagnement psychologique vise à aider l'enfant à exprimer ses émotions et à développer des stratégies d'adaptation face à cette nouvelle situation familiale.

Les stades émotionnels typiques

Les enfants traversent souvent différents stades émotionnels lorsqu'ils sont confrontés au divorce de leurs parents. Ces stades ne sont pas nécessairement linéaires et peuvent se chevaucher. Reconnaître ces étapes permet aux parents de mieux comprendre les réactions de leur enfant et de lui offrir le soutien dont il a besoin, tout en considérant l'importance d'un accompagnement parental adapté. La durée de chaque étape peut varier considérablement d'un enfant à l'autre, en fonction de sa résilience et de son environnement. L'identification de ces stades permet une intervention plus ciblée en matière de soutien psychologique.

Déni et incrédulité

Au début, certains enfants, surtout les plus jeunes, peuvent nier la réalité du divorce et refuser de croire que leurs parents vont se séparer. Cette réaction est une forme de mécanisme de défense qui leur permet de se protéger de la douleur et de l'angoisse. Ils peuvent espérer une réconciliation, imaginant que leurs parents vont se remettre ensemble. Cette phase de déni peut se traduire par des questions répétées sur le retour de l'autre parent ou par un refus d'accepter les changements dans leur vie quotidienne. Le soutien psychologique à ce stade vise à aider l'enfant à accepter progressivement la réalité de la séparation.

Colère et ressentiment

La colère est une émotion fréquente chez les enfants confrontés au divorce de leurs parents. Ils peuvent se sentir injustement traités et exprimer leur ressentiment envers l'un ou les deux parents. Il est crucial de ne pas minimiser cette colère, mais de l'accepter comme une réaction normale. La colère peut être dirigée vers les parents, perçus comme responsables de la séparation, ou vers soi-même, avec un sentiment d'être la cause du problème. Cette colère peut se manifester par des crises de colère, de l'agressivité verbale ou physique, ou un repli sur soi. L'accompagnement psychologique peut aider l'enfant à canaliser sa colère de manière constructive.

Tristesse et deuil

Le divorce représente une perte importante pour l'enfant, la perte de la famille unie et de la stabilité qu'elle offrait. Cette perte peut engendrer un sentiment de tristesse profonde et de deuil. Les enfants peuvent pleurer, se replier sur eux-mêmes, avoir des troubles du sommeil ou de l'appétit. Il est important de leur permettre d'exprimer leur tristesse et de leur offrir un réconfort émotionnel. Le deuil de la famille unie peut prendre du temps et nécessiter un accompagnement spécifique en matière de soutien psychologique.

Peur et anxiété

L'avenir peut sembler incertain et effrayant pour les enfants dont les parents divorcent. Ils peuvent avoir des angoisses liées à l'insécurité financière, au changement de logement, à la perte de contact avec l'un des parents ou à la nécessité de s'adapter à une nouvelle routine. Il est essentiel de les rassurer et de leur offrir un environnement stable et prévisible. Les enfants peuvent exprimer leur peur par des questions incessantes sur l'avenir, des troubles du sommeil ou des problèmes de comportement. Le soutien psychologique vise à réduire l'anxiété et à aider l'enfant à se sentir plus en sécurité.

Culpabilité et responsabilisation

Certains enfants peuvent se sentir responsables du divorce de leurs parents, pensant qu'ils ont fait quelque chose de mal pour provoquer la séparation. Il est crucial de les déculpabiliser et de leur expliquer clairement que le divorce est une décision qui concerne uniquement les parents. Cette déculpabilisation doit être répétée et expliquée de différentes manières afin que l'enfant comprenne qu'il n'est pas responsable de la situation. Il est également important de ne pas les impliquer dans les conflits parentaux. L'accompagnement psychologique joue un rôle clé dans ce processus de déculpabilisation.

Variations selon l'âge et la personnalité de l'enfant

Les réactions au divorce varient considérablement en fonction de l'âge et de la personnalité de l'enfant. Il est important de prendre en compte ces facteurs pour adapter l'accompagnement et le soutien proposés, en reconnaissant que les besoins d'un enfant diffèrent de ceux d'un adolescent. Un enfant de 5 ans ne réagira pas de la même manière qu'un adolescent face au divorce de ses parents. De même, un enfant timide et réservé aura besoin d'un accompagnement différent d'un enfant plus extraverti et expressif. L'approche thérapeutique doit être personnalisée pour être efficace.

Petite enfance (0-6 ans)

Les jeunes enfants peuvent réagir au divorce par une régression, des troubles du comportement, de l'anxiété de séparation ou des somatisations. Ils peuvent, par exemple, recommencer à faire pipi au lit, avoir des crises de colère fréquentes ou manifester des douleurs abdominales sans cause médicale apparente. Il est crucial de leur offrir un environnement stable et prévisible et de leur apporter un réconfort émotionnel constant. La routine est essentielle pour les rassurer et leur donner un sentiment de sécurité. Le soutien psychologique pour les jeunes enfants se concentre souvent sur la thérapie par le jeu.

Enfance (6-12 ans)

Les enfants plus âgés peuvent éprouver des difficultés scolaires, des problèmes de comportement, une loyauté conflictuelle envers leurs parents ou un sentiment de honte. Ils peuvent se sentir obligés de choisir un camp, ce qui peut engendrer un stress important. Il est important de leur rappeler qu'ils ont le droit d'aimer leurs deux parents et de ne pas les impliquer dans les conflits. La communication avec l'école est également essentielle pour détecter et accompagner les éventuelles difficultés scolaires. L'accompagnement psychologique peut aider à gérer les conflits de loyauté et à améliorer la communication.

Adolescence (12 ans et plus)

Les adolescents peuvent réagir au divorce par de la rébellion, un repli sur soi, des troubles de l'identité, une prise de risque ou un sentiment de trahison. Ils peuvent remettre en question les valeurs familiales et adopter des comportements à risque. Il est important de leur offrir un espace d'écoute et de dialogue, tout en fixant des limites claires et en les encourageant à rechercher un soutien extérieur si nécessaire. L'adolescence est une période de transition et le divorce peut exacerber les difficultés propres à cet âge. Le soutien psychologique pour les adolescents se concentre souvent sur l'affirmation de soi et la gestion des émotions.

Facteurs individuels

La personnalité de l'enfant, son tempérament, sa capacité de résilience et l'existence d'un réseau de soutien social sont également des facteurs importants qui influencent sa réaction au divorce. Un enfant ayant une forte estime de soi et un bon réseau de soutien aura plus de facilité à s'adapter qu'un enfant plus vulnérable. Il est donc important de renforcer l'estime de soi de l'enfant et de favoriser le développement de son réseau social. Des activités extra-scolaires peuvent l'aider à se sentir mieux et à développer des compétences sociales. L'accompagnement psychologique peut aider à renforcer la résilience et à développer un réseau de soutien solide.

Signaux d'alerte nécessitant une intervention professionnelle

Dans certains cas, les réactions de l'enfant au divorce peuvent être plus sévères et nécessiter une intervention professionnelle. Il est important de reconnaître les signaux d'alerte et de ne pas hésiter à solliciter l'aide d'un psychologue, d'un pédopsychiatre ou d'un autre professionnel de la santé mentale. Intervenir tôt peut éviter des complications à long terme et garantir un accompagnement psychologique adapté.

  • Troubles du sommeil et de l'alimentation persistants, impactant la santé de l'enfant.
  • Comportements agressifs ou auto-destructeurs, représentant un danger pour l'enfant et son entourage.
  • Isolement social et repli sur soi sévères, entravant le développement social et émotionnel.
  • Difficultés scolaires importantes et soudaines, affectant les performances et la motivation.
  • Expression de sentiments de culpabilité excessive ou de pensées suicidaires, nécessitant une prise en charge immédiate.
  • Somatisations répétées et inexpliquées, pouvant indiquer un stress émotionnel important.

Les différentes formes d'accompagnement psychologique : un panel de solutions

Il existe différentes formes d'accompagnement psychologique pour les enfants confrontés au divorce de leurs parents. L'attitude parentale joue un rôle essentiel, mais le soutien familial, social et professionnel peut également être nécessaire. L'objectif est d'aider l'enfant à traverser cette période difficile et à s'adapter à sa nouvelle situation, tout en préservant son bien-être émotionnel. L'accompagnement psychologique doit être adapté aux besoins spécifiques de chaque enfant.

L'importance de l'attitude parentale : le premier rempart

L'attitude des parents est le facteur le plus important pour aider l'enfant à s'adapter au divorce. Une communication ouverte et honnête, le maintien de la stabilité et de la routine, la gestion des conflits parentaux, la disponibilité émotionnelle et le respect du droit de l'enfant à maintenir une relation avec les deux parents sont essentiels. Le divorce en lui-même n'est pas le problème, mais bien la façon dont les parents réagissent et se comportent durant cette période, et comment ils intègrent l'accompagnement psychologique dans leur approche. Un accompagnement parental bienveillant est le premier pas vers le bien-être de l'enfant.

Communication ouverte et honnête

Il est crucial d'expliquer la situation à l'enfant de manière adaptée à son âge, sans le blâmer ni le prendre à partie. Les parents doivent être honnêtes sur les raisons de la séparation, sans pour autant entrer dans les détails qui pourraient le blesser ou le culpabiliser. Il est important de répondre à ses questions de manière claire et simple, en lui assurant qu'il sera toujours aimé et pris en charge par ses deux parents. Cette communication doit se faire de manière calme et posée afin de ne pas l'effrayer. Un dialogue ouvert favorise la confiance et la compréhension.

Maintien de la stabilité et de la routine

Assurer un environnement prévisible et sécurisant est primordial pour l'enfant. Il est important de maintenir autant que possible les routines quotidiennes, comme les heures de repas, de coucher et de lever, les activités extra-scolaires et les moments de loisirs. Cette stabilité lui permettra de se sentir plus en sécurité et de mieux gérer le stress lié au divorce. Des changements trop fréquents et importants peuvent engendrer une grande anxiété. Une routine stable offre un sentiment de sécurité et de contrôle.

Gestion des conflits parentaux

Éviter d'impliquer l'enfant dans les disputes parentales est essentiel. Les parents ne doivent pas se disputer devant lui, ne pas le critiquer ou le dénigrer. Ils doivent privilégier le dialogue constructif et trouver des solutions amiables pour régler leurs différends. L'enfant ne doit pas être utilisé comme messager ou otage entre les parents. Les conflits parentaux ont un impact direct et négatif sur le bien-être émotionnel de l'enfant. Un climat de coopération est essentiel pour préserver l'enfant.

Disponibilité émotionnelle et écoute active

Être à l'écoute des émotions de l'enfant, valider ses sentiments et lui offrir un espace d'expression sécurisé est primordial. Les parents doivent l'encourager à parler de ce qu'il ressent, sans le juger ni minimiser ses émotions. Il est important de lui faire comprendre qu'il a le droit d'être triste, en colère ou effrayé. Cette écoute active permettra de créer un lien de confiance et de favoriser l'expression des émotions. Une écoute attentive permet de comprendre les besoins et les préoccupations de l'enfant.

Respect du droit de l'enfant à maintenir une relation avec les deux parents

Faciliter les contacts avec l'autre parent, sauf situation de danger avéré, est un devoir parental. Les parents doivent respecter le droit de l'enfant à aimer ses deux parents et à maintenir une relation avec chacun d'eux. Ils ne doivent pas utiliser l'enfant comme un moyen de pression ou de vengeance. Le droit de visite et d'hébergement doit être respecté et adapté aux besoins de l'enfant. Le maintien d'une relation saine avec les deux parents est crucial pour le développement de l'enfant.

Le soutien familial et social : un filet de sécurité essentiel

Le soutien familial et social peut jouer un rôle important dans l'adaptation de l'enfant au divorce. Les grands-parents, les oncles et tantes, les amis et les camarades de classe peuvent lui offrir un soutien émotionnel supplémentaire et un lieu d'écoute et de réconfort. L'école peut également jouer un rôle important en détectant les difficultés et en offrant un soutien scolaire si nécessaire. Un réseau de soutien solide favorise la résilience et le bien-être.

Rôle des grands-parents, des oncles et tantes

Les grands-parents, les oncles et tantes peuvent offrir un soutien émotionnel supplémentaire à l'enfant, un lieu d'écoute et de réconfort. Ils peuvent lui offrir un cadre stable et prévisible et lui permettre de maintenir un lien avec l'histoire familiale. Leur présence peut être rassurante et réconfortante pour l'enfant, surtout si les parents sont très occupés par les aspects pratiques du divorce. Le soutien intergénérationnel peut être une source de réconfort et de stabilité.

Amis et camarades de classe

Permettre à l'enfant de maintenir ses relations sociales et de partager ses émotions avec ses pairs est essentiel. Les amis et les camarades de classe peuvent lui offrir un soutien moral et lui permettre de se sentir moins seul. Les activités sociales peuvent l'aider à se distraire et à oublier temporairement ses soucis. Le maintien des activités extra-scolaires est important. Les relations sociales contribuent à l'épanouissement et au bien-être émotionnel.

Rôle de l'école

Informer l'équipe éducative de la situation familiale est important afin qu'elle puisse être attentive aux signaux de détresse et offrir un soutien scolaire si nécessaire. L'école peut également jouer un rôle de médiateur entre l'enfant et ses parents. Les enseignants peuvent observer les changements de comportement de l'enfant et signaler les éventuelles difficultés rencontrées. Une collaboration étroite avec l'école favorise le bien-être et la réussite scolaire.

Les interventions psychologiques professionnelles : un accompagnement sur mesure

Dans certains cas, un accompagnement psychologique professionnel peut être nécessaire. La thérapie individuelle, la thérapie familiale, les groupes de parole et la médiation familiale sont autant de solutions qui peuvent aider l'enfant et sa famille à traverser cette période difficile. Il est important de choisir l'approche la plus adaptée aux besoins de l'enfant et de sa famille, en tenant compte de son âge, de sa personnalité et de ses difficultés spécifiques. Un accompagnement sur mesure maximise les chances de succès.

Thérapie individuelle pour l'enfant

La thérapie individuelle peut aider l'enfant à exprimer ses émotions, à gérer son stress, à développer des stratégies d'adaptation et à renforcer son estime de soi. Différentes techniques peuvent être utilisées, comme la thérapie par le jeu, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), l'art-thérapie ou la relaxation. Le choix de la technique dépend de l'âge de l'enfant et de ses besoins spécifiques. La thérapie offre un espace sécurisé pour l'expression des émotions et le développement de compétences. Un psychologue spécialisé peut accompagner l'enfant.

  • La thérapie par le jeu, utilisant des jeux et des jouets pour aider les jeunes enfants à exprimer leurs émotions et à gérer leurs difficultés.
  • La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), aidant à identifier et à modifier les pensées et les comportements négatifs qui contribuent au stress et à l'anxiété.
  • L'art-thérapie, utilisant l'expression artistique comme moyen de communication et de libération émotionnelle, particulièrement utile pour les enfants qui ont du mal à exprimer leurs sentiments verbalement.

Thérapie familiale

La thérapie familiale peut améliorer la communication entre les membres de la famille, résoudre les conflits et restaurer un climat familial plus serein. Elle permet de prendre en compte la dynamique familiale dans son ensemble et d'impliquer tous les membres dans le processus de changement. La thérapie familiale peut aider les parents à mieux comprendre les besoins de leur enfant et à adopter des comportements plus adaptés. Une meilleure communication familiale bénéficie à tous les membres.

Groupes de parole pour enfants

Les groupes de parole permettent aux enfants de partager leurs expériences avec d'autres enfants qui vivent la même situation, de se sentir moins seuls et de développer des compétences sociales. Ils offrent un espace d'échange et de soutien mutuel, où les enfants peuvent normaliser leurs émotions et se sentir compris. Les groupes de parole peuvent être animés par un psychologue ou un autre professionnel de la santé mentale. Le partage d'expériences favorise le sentiment d'appartenance et le soutien mutuel.

Médiation familiale

La médiation familiale peut aider les parents à trouver un accord sur les modalités de garde des enfants, le droit de visite, la pension alimentaire, etc., dans l'intérêt supérieur de l'enfant. Le médiateur facilite la communication, aide à résoudre les conflits et favorise la prise de décision conjointe. La médiation familiale permet de privilégier l'intérêt de l'enfant et de réduire les tensions entre les parents. Un accord amiable protège le bien-être de l'enfant.

Prévenir plutôt que guérir : un enjeu primordial

Prévenir les effets négatifs du divorce sur les enfants est un enjeu primordial. Une préparation adéquate au divorce, le maintien d'une coparentalité constructive et l'accès à des ressources pour les parents sont essentiels pour minimiser l'impact du divorce sur le développement psychologique de l'enfant. La prévention est toujours plus efficace et moins coûteuse que le traitement, et permet de garantir un accompagnement psychologique proactif.

Préparation au divorce : une communication responsable

Une communication responsable avec l'enfant avant, pendant et après le divorce est essentielle. Il est important de parler du divorce avant qu'il ne devienne réalité, de répondre à ses questions et de le rassurer sur son avenir. Il faut éviter les promesses irréalistes et être honnête sur les changements qui vont avoir lieu. Une préparation adéquate atténue le stress et l'anxiété.

Parler du divorce avant qu'il ne devienne réalité

Expliquer les raisons de la séparation de manière simple et honnête permet à l'enfant de se préparer psychologiquement au divorce. Il est important de ne pas le blâmer ni de le prendre à partie, et de lui assurer qu'il sera toujours aimé par ses deux parents. Cette préparation peut atténuer le choc et l'anxiété liés à la séparation. Une explication claire aide l'enfant à comprendre la situation.

Répondre aux questions de l'enfant

Être disponible pour répondre aux interrogations de l'enfant, sans éluder les sujets difficiles, est essentiel. Les parents doivent être prêts à répondre aux questions sur le logement, la garde, les finances, etc., de manière claire et adaptée à son âge. Le silence peut engendrer des angoisses et des fantasmes. L'écoute active est primordiale. Un dialogue ouvert dissipe les doutes et les inquiétudes.

Rassurer l'enfant sur son avenir

Lui assurer qu'il sera toujours aimé et pris en charge par ses deux parents est crucial. Les parents doivent lui faire comprendre que le divorce ne change rien à leur amour pour lui et qu'ils seront toujours là pour le soutenir. Il est important de lui garantir un avenir stable et prévisible. Une assurance constante renforce le sentiment de sécurité.

Éviter les promesses irréalistes

Ne pas promettre de choses que l'on ne pourra pas tenir est important. Il est préférable d'être honnête et réaliste sur les changements qui vont avoir lieu, plutôt que de faire de fausses promesses qui risquent de décevoir l'enfant. La confiance est essentielle dans la relation parent-enfant. La transparence renforce la confiance et le respect.

Maintien d'une coparentalité constructive : un modèle pour l'enfant

Le maintien d'une coparentalité constructive, même après le divorce, est un modèle positif pour l'enfant. Une communication régulière et respectueuse entre les parents, la flexibilité et l'adaptation aux besoins de l'enfant, et le soutien mutuel sont essentiels. Les parents doivent collaborer pour le bien-être de leur enfant, en faisant preuve de maturité et de responsabilité. Une coparentalité réussie bénéficie à tous.

Communication régulière et respectueuse entre les parents

Favoriser le dialogue, la coopération et la coordination des décisions concernant l'enfant est primordial. Les parents doivent se parler régulièrement pour discuter des besoins de l'enfant, des activités scolaires, des problèmes de santé, etc. Ils doivent s'efforcer de trouver des compromis et de prendre des décisions conjointes, dans l'intérêt supérieur de l'enfant. Une communication efficace facilite la prise de décision et la résolution des problèmes.

Flexibilité et adaptation

Être capable de s'adapter aux besoins de l'enfant et aux circonstances changeantes est important. Les parents doivent être flexibles et ouverts à la discussion, et prêts à modifier les arrangements si nécessaire. La priorité doit toujours être le bien-être de l'enfant. Une adaptation constante garantit une réponse adéquate aux besoins évolutifs.

Éviter les conflits devant l'enfant

Ne pas se disputer en sa présence, ne pas le critiquer ou le dénigrer est essentiel. Les parents doivent régler leurs différends en privé, sans impliquer l'enfant dans leurs conflits. Les disputes parentales ont un impact négatif sur l'enfant et peuvent engendrer un stress important. Un environnement paisible préserve le bien-être émotionnel.

Soutien mutuel

S'encourager et se soutenir mutuellement dans le rôle parental est bénéfique pour l'enfant. Les parents doivent se reconnaître mutuellement leurs qualités et leurs efforts, et s'entraider pour surmonter les difficultés. Un climat de coopération et de respect mutuel est favorable au bien-être de l'enfant. Un soutien parental mutuel renforce le sentiment de sécurité.

Ressources disponibles pour les parents : s'informer et se faire accompagner

De nombreuses ressources sont disponibles pour aider les parents à gérer le divorce et à accompagner leurs enfants. Les associations de soutien aux familles, les livres et guides pratiques, les consultations psychologiques, les sites internet et les forums sont autant de sources d'information et de soutien. N'hésitez pas à rechercher l'aide dont vous avez besoin pour offrir un accompagnement psychologique adéquat.

  • Selon une étude récente, environ 60% des enfants de parents divorcés présentent un bon niveau d'adaptation à long terme, démontrant la résilience des enfants face au divorce.
  • Le coût moyen d'une séance de thérapie individuelle pour un enfant se situe entre 60 et 100 euros en France.
  • Environ 35% des enfants de parents divorcés bénéficient d'un accompagnement psychologique à un moment donné.
  • La durée moyenne d'une thérapie familiale est de 10 à 12 séances.
  • Environ 75% des couples qui suivent une médiation familiale parviennent à trouver un accord amiable.
  • Le taux de réussite scolaire des enfants de parents divorcés est comparable à celui des enfants de parents non divorcés, à condition qu'ils bénéficient d'un soutien adéquat.

En France, l'Association des Parents Séparés (APS) offre un soutien et des conseils aux parents traversant un divorce. De même, le site Service-Public.fr fournit des informations juridiques et pratiques sur le divorce. Des consultations avec un conseiller familial peuvent également aider à mettre en place une communication plus efficace entre les parents. N'oubliez pas que des professionnels qualifiés peuvent vous accompagner dans cette démarche.

Le divorce représente une épreuve pour les enfants, mais avec un accompagnement adéquat, incluant un soutien psychologique adapté et une communication ouverte, ils peuvent surmonter cette étape et s'épanouir pleinement. La clé réside dans la communication, la stabilité et l'amour inconditionnel. Il est crucial de rester attentif aux besoins de l'enfant et de lui offrir un environnement sécurisant et bienveillant, en s'assurant qu'il bénéficie du soutien psychologique dont il a besoin. Le bien-être des enfants est la priorité absolue lors d'un divorce.

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